L'Isle-aux-Grues, une destination à découvrir lors de votre prochaine escapade!
L'Archipel de L'Isle-aux-Grues
Le point d'embarquement de la croisière vers l'archipel de L'Isle-aux-Grues est à la marina de Berthier-sur-Mer, sur la Rive-Sud de Québec, à 30 minutes de la Capitale-Nationale. Dès le départ, il est possible d’observer le Mont-Sainte-Anne qui est à la même hauteur que Berthier-sur-Mer, mais sur la Rive-Nord du fleuve.
Plus on navigue vers l’Est, plus la distance entre les deux rives du fleuve s’agrandit. Si la distance entre les rives de Québec et de Lévis est de seulement un kilomètre, elle est de 17 kilomètres à la hauteur de Berthier-sur-Mer et Beaupré. C’est en fait à cet endroit que le fleuve commence à prendre son ampleur et que certains phénomènes, tels que la marée, influencent la navigation. Les marées débutent, ou se terminent selon le cas, à Trois-Rivières où il y a seulement d’un à trois pieds de marées, ce qui est très négligeable par rapport à celles de Berthier-sur-Mer où elles peuvent atteindre jusqu’à 21 pieds ou sept à huit mètres.
Saviez-vous que Grosse-Île n’est pas la première île de l’archipel? La première île ayant fait partie de l’archipel de L’Isle-aux-Grues est l’Île Madame, suivie par l’Île Ruau.
La principale activité pratiquée dans l’archipel de L’Isle-aux-Grues est la chasse aux oiseaux migrateurs, principalement l’oie blanche qui rend visite au printemps et à l’automne. Il s’agit en fait d’un des secteurs les plus reconnus en Amérique du Nord pour faire l’observation et la chasse de l’oie blanche. Cette dernière vient dans ce secteur pour se nourrir des grandes herbes qui poussent dans les nombreuses battures de vase. Si les Îles Madame et Ruau ont plutôt des fonds rocheux et n’ont pas la chance d’avoir la visite des oies blanches, elles accueillent tout de même de nombreux canards, faisans et dindons sauvages.
En plus des fond rocheux, des fortes marées et des imposants courants qui les accompagnent, les vents prédominants de l’Est et l’Ouest apportent leur lot de difficultés pour l’approche de plusieurs embarcations aux Îles Madame et Ruau. Cet inconvénient a finalement été réglé lorsqu’une piste d’atterrissage a été construite sur ces deux îles, rendant leur accès beaucoup plus simple et rapide pour les gens qui souhaitent en profiter.
L’archipel de L’Isle-aux-Grues est également un secteur prisé pour l’observation d’oiseaux, avec plus 250 espèces différentes. On peut d’ailleurs y observer la seule colonie de petits pingouins qui vient nicher à l’intérieur des terres, et ce, à chaque printemps.
À l’époque de la colonisation, les îles de l’archipel faisaient partie des lots de terre de la rive sud du fleuve Saint-Laurent dont les seigneurs étaient propriétaires. Les seigneurs n’étaient toutefois pas intéressés par ces îles et les ont finalement toutes léguées aux familles de la région de Montmagny.
Des 21 îles, L’Isle-aux-Grues est la seule qui est encore habitée à l’année par une petite communauté d’un peu moins de 100 personnes. Si la majorité des citoyens y vivent d’agriculture, certains contribuent à la réussite de la fromagerie, bien connue au Québec pour ses fromages populaires tels que le Riopel, le Mi-Carème, le Canotier et le Cheval Noir. Il est d’ailleurs remarquable que la fromagerie d’une petite communauté isolée, qui fait face à plusieurs obstacles, réussisse à se démarquer et à rafler des prix.
Le tourisme fait aussi partie de l’économie de L’Isle-aux-Grues avec un peu de touristes qui viennent visiter à l’été et à l’automne. Toutefois, le traversier qui facilite les déplacements entre l’île et la rive est interrompu durant la saison froide, ne laissant place qu’à l’avion comme moyen de transport. Du même coup, les touristes se font très rares l’hiver. Il n’y a que les enfants qui doivent aller à l’école à Montmagny qui empruntent l’avion deux fois par jour, tous les jours!